Les habitudes qui renforcent les traumatismes.

Les êtres humains préfèrent souvent aller à leur perte, plutôt que de changer leurs habitudes

                                                                     Léon Tolstoï.

 

Les habitudes qui renforcent les traumatismes.

Dans l’article précédent, nous avons vus que les chocs émotionnels qui ne sont pas résolus se transforment traumatismes.

 

Ces traumatismes engendrent des habitudes que l’on pense adaptées et qui sont en fait des réactions de défenses erronées.

 

Pour guérir du traumatisme, il ne suffit pas de s’immuniser ou de l’effacer.

Pour guérir du traumatisme il faut se reconstruire une vie meilleure.

La qualité de notre vie dépend de 2 facteurs :

  • Ce qui est sous notre contrôle.
  • Ce qui n’est pas sous notre contrôle.

 

Ce qui est sous notre contrôle :

  • Nos habitudes constructives.
  • Nos habitudes toxiques.

Devenir conscient de nos habitudes toxiques permet de sortir du traumatisme, car se sont elles qui le renforce.

 

1- Auto persuasion :

Croire que le choc émotionnel est la cause de notre souffrance (accident, décès d’un proche, enfance etc…)

C’est la croyance la plus toxique.

Oui un choc émotionnel est douloureux, mais c’est la transformation en traumatisme qui crée la souffrance.

Quand nous perdons un proche, oui c’est douloureux, mais si nous acceptons cet état de fait, le deuil se fait et cela ne laisse pas de traumatisme.

Par contre, si nous n’acceptons pas, il s’installe le traumatisme avec les signes que nous avons vus dans l’article précédent.

 

L’auto persuasion, nous laisse par terre, avec la non volonté de se relever et de rester une victime.

Prendre conscience que c’est soi-même que l’on fait souffrir et accepter de se relever apporte la guérison.

 

 

2- Le faire comme si :

C’est se convaincre que l’on va bien alors que l’on va mal.

On a essayé de se relever plusieurs fois sans y parvenir, alors on reste par terre sans bouger et on renonce.

Exemple : renoncer à l’amour car on a le cœur brisé, mais en se persuadant qu’on n’en a pas besoin et en souffrir quand même.

Ou sombrer dans la dépression après un licenciement.

 

Pour regagner son vrai pouvoir, il faut devenir conscient que oui, on ne va pas si bien que çà, mais que ce qui compte est de se reprendre en main et que l’on peut avancer même si la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

 

3- La fuite :

C’est vivre dans l’illusion active, en ignorant les problèmes ou en étant en sur-analyse de tout.

Au niveau du corps cela entraîne les maladies psychosomatiques  :

  • Surpoids.
  • Douleurs musculaires, articulaires.
  • Troubles nerveux et digestifs  etc…

Au niveau mental, ignorer le moment présent et vivre dans l’illusion du passé ou de l’avenir.

 

Cela entraîne des comportements tels que :

  • Dépendance toxiques (tabac, alcool, drogue, jeux etc…)
  • Sacrifice de soi au service des autres (s’oublier ce qui revient à mettre un masque à oxygène à quelqu’un en oubliant de le faire pour soi)

Réapprendre la présence à soi et vivre dans l’instant présent aide à la résolution de la fuite.

 

 

4- Démission :

Attitude passive, le laisser tomber.A ne pas confondre avec le lâcher prise qui est complètement différent.

 

Laisser tomber :

Abandonner le pouvoir de contrôler ce qui est contrôlable dans sa vie.

 

Lâcher prise :

Renoncer à vouloir contrôler ce qui ne l’est pas (vouloir ramener un amour perdu ou un être cher).

 

La démission n’est pas forcément volontaire et en prendre conscience peut aider à en sortir.

  • Je ne suis pas à ma place.
  • Je suis écœuré.
  • Ce que je fais ne m’intéresse plus.

La motivation est comme un muscle, si on le travaille il s’accroit, si on ne bouge pas il s’atrophie.

 

Reprendre le contrôle sur ce qu’on peut faire et éventuellement se faire aider car c’est un cheminement.

 

5- L’isolement :

 

Se cacher ou s’isoler en cas de danger peut sauver la vie.

Mais quand cela devient une habitude cela devient délétère.

 

Exemple; lors d’un deuil, il est normal de s’isoler momentanément, mais si on fait durer, on sombre.

 

S’isoler c’est aussi éviter les situations difficiles. Or les situations difficiles sont celles qui permettent de grandir et d’évoluer.

La encore demander de l’aide peut aider si l’isolement est trop profond.

 

6- Les dépendances :

Le système nerveux est conditionné vers un système de valeur de gains (qualité et sens de la vie).

Toute action comportementale est enregistrée par notre système nerveux autonome sous forme de gain ou de perte.

Il y a 2 sortes de gains.

  • Immédiat.
  • Différé.

Il est souvent plus facile de vouloir un résultat tout de suite que de laisser faire le temps avec persévérance et patience.

Exemple : on veut maigrir.

On fait un régime pour maigrir vite ce qui nous satisfait sur le court terme. Mais  quand le résultat immédiat est acquis on lâche.

Pourquoi ?

Parce qu’on entre en conflit avec son corps en lui mettant une pression du vite fait. On entre alors dans la frustration et on se jette sur la nourriture pour compenser.

Il faut du temps à notre corps pour changer.

La guérison passe par le différé, c’est à dire accepter de se donner du temps pour obtenir un résultat.

C’est comme de vouloir conduire une voiture sans apprendre.

 

Pour changer nos habitudes dépendantes il faut les remplacer par des habitudes constructives.

Exemple : je veux maigrir.

Apprendre un nouveau modèle alimentaire qui nous correspond sans frustration.

 

7- La honte :

C’est un sentiment d’infériorité en rapport avec le vécu du choc émotionnel.

Exemple : inceste.

Ce choc entraine un sentiment de honte et de culpabilité vécu comme une perte d’identité.

Ce sentiment se renforce si l’on confond qui l’on est avec ce que l’on fait.

Dans notre exemple :

Ne pas apprécier de faire l’amour et considérer cela comme sale en rapport avec le vécu antérieur.

Or cela ne correspond plus du tout au vécu antérieur. Nous ne sommes plus la victime du passé, mais un adulte aimant son conjoint.

 

Pour sortir de la honte, il faut donc arrêter de s’identifier à ce qui nous est arrivé, et s’identifier à ce que l’on est aujourd’hui.

 

8- Attente :

Attitude d’attente et d’espérance passive :

  • D’un sauveur.
  • De circonstances favorables (quand je serai…)
  • De signes du destin.
  • Que le temps arrange les choses.

Là encore de l’aide peut aider à se remettre en action.

 

Conclusion :

Changer ses habitudes toxiques en habitudes constructives permet de sortir du cercle vicieux du traumatisme.

Ce cercle qui aggrave les tensions corporelles, qui à son tour aggrave le stress, qui va ancrer encore plus fortement ces habitudes.

 

Nous verrons dans le prochain et dernier article sur les traumatismes, les 9 clés pour en sortir.

 

Cet article est extrait des vidéos de Cyrinne Ben mammou, docteure en neurosciences, massothérapeute et fasciathérapeute

 

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