Les 5 signes du traumatisme

«  Pour admirer la beauté de l’aube, il faut avoir suivi le chemin de la nuit ».

Dans l’article précédent nous avons vus que les traumatismes sont les conséquences de chocs émotionnels agréables ou désagréables.

Ces chocs ont provoqués une hyper-activation du système nerveux autonome qui se croit en danger permanent et entraîne un stress permanent.

Ce dysfonctionnement est régit par votre inconscient, vous n’en n’êtes pas responsable.

Mais voyons maintenant les 5 signes qui permettent de repérer les traumatismes.

 

1- Perturbations somatiques :

Ce sont les phénomènes physiologiques caractéristiques du stress chronique.

Un stress est normalement fait pour une mise en action.

Le corps se prépare donc à cette action au niveau :

  •  Musculo-tendino- squelettique (mise en tension),
  •  Cardiaque (accélération),
  • Digestif (arrêt sécrétion gastrique),
  • Urinaire (diminution du traitement des déchets),
  • Nerveux (conduction nerveuse accrue),
  • Hormonal (sécrétion adrénaline et cortisol).

Le problème avec le stress chronique est que le corps ne revient pas à la normale et reste en activation permanente, ce qui entraîne, l’augmentation des phénomènes de tensions, rythme cardiaque, digestif etc…

Qui entraîne une augmentation du stress…..

A la longue les dérèglements du corps s’accentuent et la maladie s’installe :

  •  Douleurs articulaires,
  • Dérèglement de la thyroïde,
  •  Troubles digestifs (gastrite, ulcère, crohn, diarrhée, constipation, calculs vésicule…),
  • Allergies, eczéma, psoriasis…,
  • Troubles respiratoires (bronchite chronique, asthme…),
  •  Troubles cardio-vasculaires (combien d’infarctus ont lieux après un choc émotionnel!),
  • Troubles nerveux (angoisses, paniques, nervosité),
  • Surpoids…

 

2- Hyper-vigilance :

C’est la conséquence directe d’un choc émotionnel.

Quand il y a un danger, nous sommes en recherche d’une échappatoire, donc en hyper-vigilance pour réagir.

(Souvent lors d’accident nous sommes capables de faire tout un tas de choses avec une impression d’état second et pourtant très efficace).Si le choc devient un traumatisme cette hyper-vigilance devient un mode de vie, ce qui entraîne :

  • Tension interne somatique (signe n°1),
  • Rapport au monde déformé (voir le mal partout et augmentation des peurs),
  • Anticipation de danger (se faire des films catastrophes),
  • Méfiance excessive (perte de confiance en soi et envers les autres).

 

3- Anxiété :

Il existe 2 définitions de l’anxiété :

  • Etat de trouble psychique causé par l’imminence d’un événement dangereux, s’accompagnant souvent de phénomènes physiques.

ou

  • Etat d’inquiétude extrême causé par l’appréhension d’un événement.

L’anxiété est donc une réaction de notre mental et de son interprétation erronée.

L’anxiété est un état aggravé de l’hyper-vigilance, qui pollue le cerveau :

  • Recherche de solutions avec des scénarios catastrophes permanent,
  • Projection hors du présent et hors de soi,
  • Rumination du passé et peur de l’avenir,
  • Diminution intense de confiance en soi.

Pour calmer une anxiété, il ne suffit pas seulement de se raisonner.

Il faut surtout calmer le corps.

Exemple :

  • Des massages apaisent le corps ==> l’anxiété diminue.
  •  Une alimentation équilibrée, diminue les états inflammatoires ==> diminue l’anxiété.

En cas de traumatisme, le corps n’a pas une perception normale de notre environnement, car nos sens sont perturbés.

Si on raisonne, on creuse encore plus le problème, ce qui entraîne le 4ème signe.

 

4- Aliénation :

Quand notre système sensoriel est contaminé par des signaux danger disproportionnés, notre boussole interne est déréglée.Nos décisions de vie sont donc prises en mode survie, ce qui entraîne :

  •  Perte de notre capacité créative,
  • Insatisfaction existentielle,
  • Perte du sens de sa vie.

Ceci n’est pas votre faute, un corps en souffrance devient un fardeau et un bourreau.

La conséquence est souvent le burn-out, car on a ignoré ou pas entendu les messages du corps.

Cette fuite inconsciente mène au 5ème signe :

 

5- Impuissance existentielle :

Tant que l’on reste dans un syndrome de traumatisme, on reste une victime ce qui entraîne une perte de pouvoir personnel.

En cas d’agression :

  • Tension interne,
  • Survie au lieu de vie,
  • Frustration de notre vie,
  • Dépression.

Comment en sortir ?

  • Reconstruire sa puissance en se mettant en action,
  • Ressentir son corps,
  • Changer de regard sur le monde,
  • Capacité de contenir les états de victime,
  • Apprendre de nouvelles façons d’aborder le monde.

 

Conclusion :

Les chocs émotionnels entraînent des traumatismes quand ils ne sont pas réglés.

Ce qui a pour conséquence :

  • Troubles corporels,
  • Rapports aux autres faussés,
  • Rapports aux circonstances extérieures faussées,
  • Rapport au temps faussé.

Devenir conscient de ses traumatismes est un premier pas vers la guérison.

Se mettre à l’écoute des sensations de notre corps est un deuxième pas.

Repérer les habitudes qui renforcent nos traumatismes est un troisième pas.

Pour connaitre les habitudes qui renforcent le traumatisme nous verrons bientôt les pièges de nos habitudes avec un nouvel article :

  • Les habitudes qui renforcent les traumatismes.

 

Cet article est extrait des vidéos de Cyrinne Ben mammou, docteure en neurosciences, massothérapeute et fasciathérapeute.

 

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