Comment et pourquoi faire taire votre mental ?

“Le mental voit tantôt le bien, tantôt le mal, mais la vision de la Vérité ne voit que le bien.”

Arnaud Desjardin [1]

Les effets du mental sur la santé

Et oui, ce n’est pas juste pour le plaisir.

Mais, faire taire votre mental c’est économiser 60% de votre énergie, c’est retrouver le sommeil, c’est sortir de vos addictions et du stress permanent.

C’est également arrêter d’avoir peur avant d’avoir mal comme dirait un de mes amis.

En effet, votre mental est le roi de l’anticipation négative.

Je vous dis tout dans cet article.

Votre mental vous manipule

Vous connaissez cette petite voix qui vous dit que vous n’allez pas y arriver, que vous êtes trop ceci ou pas assez cela ?

Que vous pourriez faire mieux, que vous n’êtes pas à la hauteur, que les autres sont mieux que vous ou doivent penser des choses sur vous ?

Cette petite voix qui vous dit qu’il va y avoir une catastrophe ?

Que le bonheur ne peut pas durer, que c’est trop beau pour être vrai ?

C’est ainsi qu’à l’époque où j’étais Stressée et un « tantinet » négative et extrêmement anxieuse, cette petite voix ne s’arrêtait jamais.

En effet, je ruminais mes peurs pour moi, pour les autres.

C’est pourquoi, le film que je me faisais était très négatif en général.

Tapie dans l’ombre cette petite voix attendait le moment où j’allais passer à l’action pour me faire, au mieux douter, voire trébucher ou au pire, carrément me paralyser.

A cause de cette petite voix, fruit de votre éducation, de votre conditionnement et de votre vision du monde, vous êtes à minima en sous régime par rapport à votre potentiel, au pire, complètement à côté de votre vie.

Pourquoi vous ne pouvez tuer votre mental ?

L’idée de tuer cette petite voix, ce qu’on appelle dans ce cas le mental, est donc tentante.

On l’assomme à coup de somnifères ou d’antidépresseurs.

On tente de l’étourdir avec des sensations fortes ou de l’alcool, de la nourriture… Rien n’y fait.

Le mental résiste. Il est bien entraîné. Conditionné depuis l’enfance, il est prêt pour le combat.  

Apprivoisez votre mental au lieu de vouloir le faire taire

Et si vous faisiez de votre mental un outil formidable ?  (Il l’est bien pour d’autres, pourquoi pas pour vous).

Et au lieu de le bâillonner ou de l’assassiner, que diriez vous plutôt de l’apprivoiser, afin qu’il devienne votre fidèle allié ?

En l’apprivoisant plutôt qu’en le tuant, vous serez déjà plus réaliste : il est impossible de ne plus se servir de son mental en réalité, et puis… qui a envie de devenir un être décérébré ?

Les conseils pour le calmer

Pour commencer calmer le mental par des méthodes corporelles classiques : massage, respiration, sport, yoga, danse, etc….

Ça vous aidera à prendre du recul, parfois beaucoup.

Même si ça ne changera pas votre comportement en profondeur. Pour réussir sur le long terme, vous pouvez aller plus loin :

  • Pour cela, je vous propose d’être vigilant-e au contenu de vos pensées. Bien sûr, il ne s’agit pas de surveiller chacune de vos pensées, vous en faites défiler des milliers et des milliers.

Arrêtez juste celles qui vous font mal ou vous freinent.

  • Utilisez les bons mots pour dire les bonnes choses. Par exemple dire « je me sens nulle » à la place de « je suis nulle », vous condamne beaucoup moins.

Être nulle c’est embêtant, très invalidant et juste impossible.

Verbaliser « Je me sens nulle » au lieu de vous condamner à l’être, vous permettra d’explorer cette sensation, et de la faire évoluer.

  • Ne mettez pas d’amplificateur sur vos difficultés : dès que vous racontez ou que vous vous racontez que « C’est affreux, épouvantable, horrible, terrible, dingue !!!!! » , vous vous plombez littéralement.

Vous forcez la négativité de votre pensée et augmentez en même temps le volume de vos émotions qui elles, activent des comportements automatiques (compulsion, blocage, fermeture…) qui vous nuisent.

Une chose peut être triste, ennuyeuse, ou gênante sans être catastrophique.

Quand vous évoquez quelque chose qui vous perturbe, vous avez toujours intérêt à le verbaliser de manière assez neutre.

Et ainsi ne pas vous laisser emporter par la vague.

  • Arrêtez le cinéma : quand on se fait des films (ça va mal se passer, c’est sûr, il va y avoir une catastrophe, cette collègue ne me sourit jamais, c’est sûr elle me déteste…) ce sont rarement des films où vous avez le beau rôle. Ce sont rarement des films positifs.

Vous ne pouvez jamais prédire comment les choses vont se passer.

Vous perdez donc beaucoup d’énergie à vous dire que « c’est sûr, votre patron va vous virer parce qu’il vous convoque» (en fait il veut peut être vous confier une mission, vous poser une question, qui sait ? Vous augmenter ?)

 « Votre fils va rater son bac parce qu’il ne bosse pas assez» (il ne travaille pas comme vous aimeriez mais qui sait, il a peut être des ressources et une super mémoire), 

« Vous n’y arriverez jamais » (c’est pas parce que vous n’y arrivez pas encore que vous n’y arriverez jamais).

Quand à faire des films sur le passé : « si j’avais passé tel diplôme, si je n’avais pas plaqué mon petit ami de l’époque, si ma mère avait été différente… », là aussi vous l’aurez compris, c’est très consommateur d’énergie et ne vous sert à rien.

  • Apprivoisez votre tension : L’outil que je vais vous proposer ici ne date pas d’hier : c’est la magnifique prière de Marc-Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien: la prière de la sérénité.

Elle est utilisée aujourd’hui partout à travers le monde par les groupes d’anonymes qui luttent contre leur dépendance et elle les aide à mieux gérer leur anxiété et donc à mieux diriger leur mental. En voici un extrait :

Mon Dieu donne-moi la sérénité,
d’accepter toutes les choses que je ne peux changer.
Donne-moi le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence.

Le texte complet est magnifique, et bien sûr, il ne s’agit pas de prier le Dieu d’une religion en particulier si cela ne vous inspire pas, mais bien de contacter la partie de vous qui sait : votre sagesse intérieure.

S’appliquer à soi-même cette demande permet déjà de prendre la distance avec de nombreuses situations.

Permet surtout de remplacer le disque rayé du négatif par ce disque là, qui lui, vous apportera beaucoup de justesse. (Vous pouvez vous répéter ces phrases en boucle pour occuper votre mental le temps de prendre du recul).

La règle devient alors simple :

  • Vous ne pouvez pas changer une situation ? Acceptez là ou confiez là à d’autres.
  • Vous avez le pouvoir de faire changer une situation ? Allez-y, un pas après l’autre, un jour après l’autre, même en tremblant.

Petit à petit vous arrêterez de vous battre contre les moulins à vent et votre mental s’apaisera.

Au début cela vous demandera de l’attention (donc un peu d’énergie), mais avec de l’entraînement et la force de l’habitude vous y parviendrez.

Je ne dis pas que c’est facile, mais c’est un cercle vertueux.

Conclusion :

Si vous ne savez pas, par où commencer, ni comment vous y prendre?Faites-vous aider.

D’autres ont réussi ce que vous voulez réussir : Observez-les, apprenez d’eux, demandez leur de vous enseigner, inspirez vous et petit à petit, vous trouverez votre propre style.

Votre mental est fait pour vous aider à élaborer les projets que lui dicte votre cœur (ceux qui vous nourrissent et vous animent). Ce n’est pas parce que vous ne savez pas encore l’utiliser correctement que ce n’est pas faisable.

[1] citation : http://evene.lefigaro.fr/citations/mot.php?mot=mental
[2] texte inspiré de Rose Marie Richon, créatrice de réconciligne. Décédée en 2017

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